Ha Karazhan...
Son architecture sublime,
Ses ruines pleines de secrets,
Ses allées balayées par un vent glacial,
Ses soirées chaudes (*voix langoureuse* Où est mon Romulo ?),
Ses ...
« Quand est-ce qu’on rentre ? »
*soupir général de l’assemblée*
« Quand Dremus aura fini de faire sa diva et se décidera à se laisser téléporter. »
« Ha ... mais on peut quand même rentrer en attendant non ? »
« ... »
Une imposante grille, en effet, barrait l’accès à la petite troupe qui faisait le pied de grue devant la tour. Récupérer la clé qui permettait d’y rentrer avait été un véritable casse-tête. L’apprenti de Medivh avait eu « l’excellente » idée de diviser la clé en trois fragments, fragments répartis dans des lieux « sûrs » ... sûrs ? ... tu parles ! Et dire qu’après cela, il avait encore fallu jouer avec le temps pour que le Maître lui-même rende ses pouvoirs à l’objet tant convoité. Ha ses magiciens, tous des fous !
Mais bon, l’essentiel était que ladite clé était désormais en possession du groupe, dont les pauvres membres poireautaient encore en attendant le paladin.
« Bon on rentre ? »
« Agamos il suffit, vil mécréant ! »
« Allons Baron, restez calme. »
Le Baron Hermann Kraus, membre de l’ancienne noblesse des royaumes du Nord, lança un regard plein de mépris au dénommé Agamos. Ce dernier, jeune homme habile de profession, tournait tel un vautour autour de la porte, l’attente ne faisant qu’augmenter son désir de richesses. Avec un soupir, le Baron se tourna vers un troisième personnage, qui essayait de contenir l’impatience des deux autres.
« Vous avez raison Tirnag. Un tel comportement ne me sied guère. »
« Mmm... »
Le vieux druide fumait sa pipe, assis sur une pierre à proximité. De temps à autre il fermait les yeux, semblant se plonger dans l’étude du lieu.
« Vous sentez quelque chose elfe ? »
« Mmm... »
« Hu ? »
Rouvrant les yeux :
« L’atmosphère est terriblement lourde. Il est difficile de percer les défenses de la tour. Le Gardien était un maître en sa matière, même la faune et la flore d’ici ont été soumises à ses pouvoirs. »
Les yeux du Baron se mirent à briller d’envie.
« Tant de protections ! Il y a donc sûrement quelques objets de pou ... dignes d’intérêt là-dedans. »
Tirnag dévisagea le Baron.
« Probablement. Mais je doute qu’il soit si simple que ça de s’y aventurer. Les créatures spectrales qui errent aux alentours ne sont sûrement qu’un avant-goût de ce qui rôde à l’intérieur. »
Le Baron déglutit.
« De puissantes créatures ? Encore? »
« Probablement. Je ne ressens aucun signe de vie, mais la Mort y règne, cela ne fait aucun doute. »
Tandis que le Baron retournait pester contre Agamos, le reste du groupe attendait plus bas. Hooney, la prêtresse des ombres, était plongée dans la lecture de ses livres de « prières » ; Aurore la Traqueuse montait la garde avec son lion ; Edgard, le vieux prêtre désabusé, tournait en rond, semblant ruminer quelque souvenir du passé ; à ses côtés discutaient Derkain le mage et Arénos le démoniste, des mercenaires engagés par le Baron ; enfin Vendial, l’assassin attitré du Baron, s’amusait à torturer une elfette de sang qui traînait dans le coin. Ne manquait au tableau que le paladin Dremus ... le comique du groupe.
Eclair de lumière. Dremus apparaît à côté de la pierre couverte de runes.
« Ha enfin ! Pas trop tôt ! »
Dremus, un sourire niais aux lèvres, salua l’assemblée, ne se rendant pas compte que les autres le fixaient d’une manière ô combien moins sympathique.
« J’avais oublié d’aller chercher ma robe chez les lavandières. »
*Silence total*
« Bon. Puisque nous sommes tous là, rentrons. »
Tirnag se leva et sortit la clé de la poche de son gilet. Quelques secondes plus tard, la herse se levait et la porte s’ouvrait.
*Hoooooooooooooooooooo* général de la troupe. L’entrée de la tour, bien qu’étant que simple entrée j’insiste, donnait déjà à l’endroit un style imposant, tant par la richesse des ornements que par la grandeur de l’espace qui s’offrait à nos dix compagnons. Il n’en fallait pas plus pour que le Baron soit pris de nostalgie. Déambulant sur le sol de marbre à la manière de ceux de son rang, il s’extasiait devant le moindre détail. Il n’était pas seul de ce côté-là.
« Agamos ! On ne touche à rien »
*grognement irrité de l’intéressé*
Les autres semblaient plus ou moins insensibles à l’architecture de la tour. Seul Tirnag scrutait méticuleusement chaque recoin, mais était-ce seulement pour la construction ... ou autre chose ?
Soudain un fantôme se dressa devant le Baron et s’inclina bien bas. Tout le groupe sursauta, excepté évidemment le Baron, toujours en transe.
« Bienvenues gentes gens. Je suis le concierge. Il est de mon devoir d’accueillir tous ceux qui pénètrent ici comme des invités d’honneur du Maître. »
« Hu hu. Evidemment, nulle réception ne peut être considérée comme réussie si le Baron Kraus n’y participe point » Complètement dans son trip le Baron...
« Mmm... »
« Oui Tirnag ? Souhaitez-vous nous faire part de quelque point qui vous offusque ? »
« ... »
« Eh bien? »
« Non ... rien. »
L’elfe se tourna vers le concierge.
« Pourriez-vous nous renseigner un peu plus sur votre Maître et sur ce lieu je vous prie ? Nous n’avons jamais eu l’honneur d’y pénétrer autrefois. »
« Certainement Messire. »
*grondement d’Hermann qui n’aime pas se faire piquer la vedette*
« Mon Maître est actuellement absent, mais une fête est donnée en l’honneur de quelques invités de marque. »
« Ha tiens donc... »
*expression de surprise sur tous les visages*
« Pour rejoindre la salle de bal il vous suffit d’emprunter les escaliers qui se trouvent derrière moi. »
« Hum ... Fort bien. »
« Si vous souhaitez mettre vos montures au repos, vous pouvez demander à nos palefreniers d’en prendre soin. Les écuries sont juste là-bas. »
« Je vous remercie mon brave. Nous allons voir du côté des écuries. »
*regard choqué du Baron ... le concierge s’incline et se retire »
« Tirnag ! Avez-vous perdu la tête ? Une personne de mon rang aux écuries ?! »
« Baron... »
« Ce n’est pas imaginable. Non je regrette! »
« Baron... »
« Pauvre de moi ! »
« BARON ! »
« ... »
« Merci Baron. Ecoutez-moi bien. Vous vous souvenez quand je vous ai dit que pour moi il n’y avait rien de vivant dans cette tour ? »
« C’est exact. »
« Eh bien. Une fête semble se tenir en ce moment. Une fête c’est beaucoup de monde. Or, beaucoup de monde dans un endroit où rien ne vit ? »
« Une foule de nobles fantomatiques ?! »
« Sûrement. »
« Diantre... »
« C’est pour cela que nous allons d’abord aller regarder du côté des écuries. Voir si ce concierge est une illusion voire un piège, ou bien réellement ... enfin bref. »
Le groupe se dirigeât donc vers les écuries. Ecuries visiblement vides, bien que...
« Sapristi ! »
« Du calme Baron, restez calme. Ne les affolez pas. »
Devant nos 10 compères se dressaient des boxes remplis de destriers-fantômes, autour desquels des palefreniers non moins morts s’affairaient. Le Baron n’en revenait pas. Les autres non plus. Tirnag s’approcha d’un cheval et, lentement, posa sa main sur son museau. L’animal ne réagit pas. Alors le druide le caressa avec délicatesse. Une véritable sensation de froid, mais l’animal se laissait faire, comme l’aurait fait un « vivant ».
« Tirnag ? »
« Oui Baron. A croire que le temps s’est figé, et que tout se déroule comme jadis. »
« Pourtant les guignols devant la porte parlaient de présence maléfique. Quel est votre avis ? »
« Si présence maléfique il y a, alors c’est elle qui est sûrement la cause de tout ceci. »
« Hum... »
« Quelqu’un, ou quelque chose, a fait se relever le passé de Karazhan. Mais dans quel but, je n’en sais rien. »
« Notre visite est donc compromise ? »
« Il faudrait pouvoir vérifier les réactions du personnel. Le concierge semblait sincère, mais en est-il autant des autres ? »
« Devrions-nous essayer de gagner la salle de bal ? »
« Mmm... »
Le groupe fit alors demi-tour. Mais c’est alors que le regard du Baron fut attiré par un magnifique cheval qui trônait au centre des écuries.
« Par les moustaches de mes aïeux ! Voilà une monture digne de moi ! »
Et de se précipiter pour tenter de l’enfourcher.
« Heu que fait le Baron ? » demanda Hooney
*silence terriblement glacial*
« Haha ! Voilà une véritable monture, digne des plus grands. Allons ma belle, laisse-moi apprécier ta rapidité ! »
« Vous voulez mon avis ? Le Baron va pas faire long. » positiva à sa manière Edgard.
« Je me fais chier moi. » Ha-ha sacré Vendial.
*vol plané du Baron ... Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ... Boum !*
« Qu’est-ce que je disais ? »
« Oui oui Edgard. Tu as gagné deux pièces d‘or. » souligna Vendial.
« De l’or ? Où ça ?! »
« AGAMOS ! »
« Bah ... c’est pas gentil de me mentir. »
« N’empêche que le Baron a sûrement dû ... »
« QUI OSE S’EN PRENDRE A LA MONTURE DU VENEUR ?! »
*silence ... de ... mort*
Un énorme personnage, vêtu d’habits de chasse du dernier âge, surgit alors de l’escalier. Celui qui avait crié, et visiblement il n’était pas content. D’ailleurs l’épée qu’il tenait en main, bien plus longue qu’un homme, ôtait tout doute sur ses intentions.
« Hum ... qui est ce malotru ? » demanda le Baron, visiblement à côté de la plaque.
« Rien d’autre que le maître de la monture que vous avez agressée. » commenta Edgard.
« VOUS PREFEREZ PEUT-ÊTRE VOUS MESURER A UN ADVERSAIRE PLUS REDOUTABLE ? »
« Mmm... » objecta Tirnag.
« Il a l’air riche. »
« AGAMOS ! »
« Bah quoi ? »
« Je ne vois pas de quel droit ce sagouin ose prendre ce ton avec moi ?! En garde ! »
« Mmm... »
*Pif-paf ... voilà le Baron qui se jette sur le Veneur et se fait rosser ... par le cheval ?!*
« BIEN JOUE MINUIT ! »
« Ahem. Je crois qu’il se dirige ... VERS MOI !!! » hurla le pauvre Edgard.
Heureusement pour le vieux prêtre, au moment où l’imposant adversaire allait le trancher en deux, un gros ours se dressa devant lui et envoya rouler ce dernier d’un revers de patte.
« Bon. Début de notre enquête. Plan B. On se le fait ! »
*Suite aux restrictions budgétaires, le combat ne vous sera pas narré entièrement. Notez que le Baron pu se remettre à temps du coup de sabot de Minuit, et qu‘Agamos se retrouva piétiné pour avoir essayé de dérober les joyaux de la selle dudit cheval*
« J’AI TOUJOURS SU QU’UN JOUR, C’EST MOI QUI SERAIT CHASSE ! »
https://2img.net/r/ihimizer/img512/2766/culteattumenpn7.jpg« Si vous le dites... »
« On le dépouille ? »
« AGAMOS ! »
« Quand même Baron, à l’avenir maîtrisez-vous. » gronda Hooney
« Certes certes. Bon, j’ai faim et soif ! Allons-nous donc trouver cette petite fête ? »
Sans attendre de réponse, le Baron Kraus se dirigea vers les escaliers et les monta rapidement. Le reste du groupe finissait de panser ses blessures.
« Je ne suis pas sûr que l’air de ce lieu soit très sain pour son esprit. » nota Aurore.
« Tu m’étonnes. » renchérit Agamos.
« Je me fais chier. »
« Comme d’hab’ quoi Vendial. Ce combat ne t’as pas occupé ? » plaisanta Dremus.
« Nan. Trop simple. »
« Mmm... » conclu Tirnag.
En haut de l’escalier, des bruits de verres cassés et de combats ramenèrent le groupe à la réalité.
« Il est quand même fortiche le Baron. »
FIN
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Sujet: Le Culte en vadrouille à Karazhan. 
13/7/2007, 20:19
