[BG] Son Altesse Trycia Dalis

Mes très chers sujets, votre sublimissime Reine a aujourd’hui décidée de vous conter son passé… Ce qui l’a conduit jusqu’ici, jusqu’à ses desseins mirobolants.

Sa volonté de fer, sa puissance prodigieuse et son intelligence hors du commun des mortels ont permit à cette jeune femme de 30 printemps de rapidement devenir une puissante démonologiste. Mais je ne pense pas que cela vous suffise… Alors… En piste !



Tout commença en l’an – 4. Comme vous le savez sûrement, c’est à cette époque que Sargeras complote contre Azeroth, oeuvrant à travers le dernier Gardien, Médivh.

Mais ce qui est beaucoup moins connu, c’est que cette année là, dans le village de Brill, naquit celle qui allait devenir l’étoile de notre monde.

Charles Henri Dalis était un simple marchant, marié deux fois, père d’une fille et d’un grand garçon. Sa fille, Elizabeth Dalis, fille de Samantha McGarner, et son fils, Marc Dalis, fils de Rebecca Eloise.

C’est le 2 févriers de l’an – 4, à 4 heure de la matinée que naquit Trycia Dalis, fruit de l’amour du noble marchand Charles Henri Dalis et de Rebecca Eloise.




An 6. La seconde Guerre débute. La guerre qui se déroule au Nord, en Lorderon et Quel’Talas, oblige la famille Dalis à fuir vers le sud. Ils atteignent finalement la petite ville du Lakeshire, ou ils se réfugient durant toute la durée de la guerre. Lors du retour vers leur mère patrie Lorderon, Rebecca tombe gravement malade, obligeant Charles Henri Dalis d’arrêter le voyage. Ils emménagent donc dans la petite bourgade de Southshore, au cœur du Contrefort d’Hillsbrald. Agée de 10 ans, Trycia développe petit à petit ce qui allaient devenir de puissant pouvoirs magique : la jeune fille est destinée à devenir magicienne.




An 7. Le drame. Trycia voit sa sœur Elizabeth assassinée par un orc errant, celui-ci ayant réussi à s’échapper lorsque l’Alliance fit reculer la Horde jusqu’au sud. L’orc est abattu par Charles Henri, emplit à ce moment d’une haine qui terrifia même la petite fille. Trycia ne se remit jamais de la perte de sa sœur.




An 14. La jeune et fougueuse Trycia, âgée de 18 années, demande sans cesse à son père de l’inscrire à l’école de magie de Dalaran, située un peu plus au nord. Malheureusement, l’enseignement demande une somme d’argent que les maigres moyens du marchand ne permettent de fournir. Trycia, pleine de colère, décide de trouver un autre moyen pour devenir une mage aguerrie.



An 15. La jeune Dalis rencontre un dénommé Kel’Tuzad sur la place du marché de Stromguard. Celui-ci prétend apporter la bonne parole, parlant de sa croyance, le Culte des Damnés. Les plupart des habitants de la ville croyant en la sainte Lumière, le vieil homme échoua dans sa quête… Mais il attira l’attention d’une jeune fille.



An 16. Trycia est maintenant devenue une femme, âgée de 20 ans, elle parcourt le royaume de Lorderon à la recherche de nouvelles connaissances. Dans ses voyages, elle rencontra de nombreux mages, qui lui permirent de parfaire ses connaissances élémentaires, mais aussi plusieurs « mages noirs », des démonistes. Elle commença à s’intéresser de plus près à la magie sombre.



An 18. Trycia Rebecca Dalis est à présent une véritable arcaniste, reconnue pour son savoir vaste et ses compétences dans plusieurs domaines. Elle est intégrée à l’académie de Dalaran, disposant d’une bourse conséquente. La jeune fille, ayant enfin réussi, à l’âge de 22 ans, à devenir une magicienne reconnue, parfait encore plus son savoir magique.



An 20. Le fléau s’abat sur Lorderon et les terres du Nord. Trycia, appelée à combattre aux côtés des mages du Kirin Tor, s’enfuit, et trouve refuge à Southshore. Elle y restera 4 ans.




An 25. Trycia, âgée de 29 ans, décide de partir en quête d’un pouvoir nouveau. Se remémorant ses rencontres passées, elle décide de suivre la chemin de tant d’autres : elle devint démoniste. Aujourd’hui encore, elle aiguise ses talents d’Ombremage en parcourant le monde. Ses nombreuses rencontres – celle de Charles Hobbermarth, par exemple – lui permirent de se sortir de maints pétrins. Mais, même si ses aventures restent surtout sujets à moqueries, elle ne désespère pas et continue de parcourir le monde, souhaitant un jour devenir une démoniste reconnue et respectée.

Bonjour à vous, minables humains, et autres créatures humanoïdes toutes plus écoeurante les une que les autres.

Je me nomme Trycia Dalis, mais vous pouvez m’appeler « Majesté », ou bien « Votre Excellence », ainsi que « Reine adorée », « Déesse toute puissante » et j’en passe et des meilleurs.

Je rédige ce petit livre pour que mes futurs servants, lorsque ma fin arrivera, ce qui veut dire sans doutes jamais, puissent constater d’où m’est provenu l’incroyable force qui m’a permit de diriger ce misérable monde. Bien qu’une excellence telle que moi n’ai pas a s’encombrer de pareille chose, je dois avouer n’avoir nullement confiance en ces minables scribes.

Après cette très courte introduction, nous allons pouvoir commencer le récit de mon incroyable voyage vers la conquête du monde.

« Bon, ça c’est fait… », me dis-je à moi-même, tout en refermant le vieux carnet.

J’en profita pour regarder autour de ma sainte personne. L’abbaye de Northshire n’est décidément pas un endroit fréquentable. Peuplée de paladin et autres immondices religieuses, je n’étais pas vraiment à l’aise…

Je me souleva gracieusement du banc où j’avais pris place une petite heure plus tôt, et commença à marcher. C’est alors qu’un garde m’interpella…

- Hey, vous, la nana en robe de chambre !

Je regardis à droite et à gauche, cherchant la personne à laquelle il s’adressait.

- Mademoiselle ? C’est à vous que je parle !

Je lui accordit finalement un regard.

- Ceci n’est pas une robe de chambre, mais une robe de cérémonie démoniaque.… Ensuite, ce n’est pas Mademoiselle, mais Votre Altesse, compris, misérable ?

Il me regardait, comme surpris, avant d’éclater de rire :

- Ha ha ha, bon, assez plaisanté ! dit-il en refoulant un fou rire, chose qui m’agaça au plus haut point… J’ai une quête pour vous !

- Ha oui ? Et pourquoi devrais-je l’effectuer ?

- Et bien… A vrai dire si vous ne la faites pas, vous resterez très longtemps à Northshire…

C’est une raison valable.

- Bon, et c’est quoi votre quête, larbin ?

- Et bien, vous devez aller voir le vieux chauve dans l’abbaye.

- C’est tout ?

- C’est tout.

- Bon, bah j’y vais alors…

- Faites.

Je m’éloignais du garde pour finalement entrer, avec une démarche toujours aussi charismatique, dans la petite abbaye.

Je m’approchais vivement d’une boîte de conserve plantée là.

- Dites, vous auriez pas vu un vieux, chauve, à qui je dois parler ?

- Vous êtes ?

- Trycia Dalis.

- C’est moi, « le vieux chauve en question ». Et vous êtes priez de m’appeler Maréchal, dorénavant.

- On a pas gardé les cochon ensemble non plus.

- Plait-il ?

- Votre quête, et vite.

- Allez buter dix ouvriers Kobold, derrière l’abbaye.

Je le regarda, surprise.

- Vous vous foutez de moi ? J’ai mieux à faire.


- Vous voulez rester ici hein ? Avouez…

- Ok j’y vais…

Je profitais du temps du petit voyage pour regarder mes sorts. J’ouvrit mon grimoire et vit… Que je n’en avait que deux… Ce qui semble vraiment très peu lorsque l’on a pour ambition de soumettre le monde. « J’aurais dû être mage », me dis-je pendant une fraction de seconde, avant de m’ôter définitivement cette sombre idée de la tête.

J’atteignis finalement le camp des kobolds, et chercha les ouvriers. Je les repérèrent immédiatement, plus petit, et avec des tonnes de pioches et autres outils que leur camarades n’avaient pas, les pauvres bêtes travaillaient dur.

- Misérable, subit la toute puissance du trait de l’ombre de Gul’dan, celui qui terrassa tant de mortels !

Une incroyable puissance incandescente commença alors à bouillir au creux de ma main, prête à être libérée. Ce qui fût chose faite. L’incroyable trait de puissance s’envola vers mon adversaire – un misérable kobold n’ayant rien demandé – et alla s’écraser sur sa truffe. Il ne broncha pas, se contenta de me regarder, avant d’ajouter, d’une petite voix aigue :

- Vous pas prendre bougie !

Il soulevit son bras, et fit un grand geste en ma direction. M’attendant à un choc magique, je m’abritais derrière un arbre… Mais rien ne se fit. Je vis uniquement une horde de kobold me regarder avec fureur.

- Humaine veut voler bougie ! Nous empêcher humaine ! Toi mourir !

Je regardais la scène effarée. Mon sang ne fit qu’un tour, et j'essayais de réfléchir le plus vite possible. « Que faire… » Et là, la chose la plus importante que l’on m’aie apprise à l’école de démonologie était…

- Adios les craignos !

La fuite.

Lorsqu’ils me virent partirent en courant, les kobolds ne mirent pas longtemps à comprendre mon stratagème si intelligemment pensé, et me suivirent. Et je peux vous le dire, 30 kobolds, ça fait peur.

Ma course m’emmena jusque dans une vigne… Peuplée de bandit. Surprise, mais aussi enchantée, je cria :

« Alerte ! Des kobolds ! »

Les brigands me regardèrent, attrapèrent leurs armes et foncèrent sur les kobolds dans un rugissement collectifs. Quel ne fût pas mon plaisir de les voir s’entretuer joyeusement…

Lorsque le spectacle fut enfin terminé, je repris le chemin du Northshire. Lorsque j’expliquai ce que j’avais fait au Maréchal – avoir massacré et les kobolds, et les bandits, il se contenta de dire…

- C’est bien.

- Quoi ?! C’est bien ?! Mais le mage a côté vous lui avez dit qu’il était plein de ressource, alors qu’il a uniquement tué un lapin !

- Oui, mais ce lapin dévorait nos poules.

- Vous ne confonderiez pas avec les loups ?

- Les quoi ?

- Laissez tomber…

- Au fait Trycia, j’ai une lettre pour vous.

Il me tendit une petite enveloppe rouge, que j’ouvris immédiatement.

- Je crois qu’elle provient de la vieille sorcière qui squatte le cimetière, dehors.

- Hum, merci …

Je sortis enfin de l’abbaye – quel effroyable endroit – et alla en direction du petit cimetière, où je vis une femme, un homme, et une crotte verte qui sautillait partout.

- Bonjour la compagnie, dis je avec un ton aussi enjoué que d’habitude (comprenez supérieur…).

La femme me regarda, avant d’ouvrir la bouche et dire :

- Voici vos nouveaux sorts : immolations et rien du tout.

Je regardis la femme, étonnée.

- C’est tout ?

- Ca vous fera dix pièces de cuivre.

- Plutôt crever !

Je commençais à partir, lorsqu’elle ajouta :

- Vous ne désirez pas un démon à contrôler ?

Je revint sur mes pas pour écouter ce qu’elle avait à me dire.

- Bien. Un de mes anciens élèves a volé un livre, mais ce brigand a rejoint les défias, à l’ouest. Pourriez vous récupérer cet ouvrage ?

- Et bien, je suppose que c’est possible. Qu’aurais-je en échange ?

- Un démon à la puissance effroyable…

- Vendu !

Quelques minutes plus tard, je fouillais les cadavres encore chaud au milieux des vignes. Après avoir récupéré maintes chaussettes, bracelets, bijoux, montres et autres objets ayant un minimum de valeurs, je tomba enfin sur le grimoire.

En rentrant, je feuilletais le libram avec envie. Tous les sorts, démons et autres abominations étaient inscrit là dedans… Mais étaient trop compliqué pour l’instant. Et puis si la vieille peau a besoin de ce bouquin pour m’enseigner l’invocation de mon futur démon, ça signifie qu’il sera surpuissant…

Je donna enfin le livre à la femme.

- Merci beaucoup… Heu, il est plein de sang…

- Faites pas attention.

Elle me regarda, un peu étonnée, avant d’ouvrir le grimoire et de me montrer une des pages.

- Voilà, vous faites ça là.

- Alors… Heu, je concentre l’énergie et j’ouvre le portail pour l’invoquer à mes pieds, hein ?

- Super simple.

J’incantais alors le sort à la manière du trait de l’ombre précédent, mais cette fois c’est une immonde énergie violette qui fit son apparition, libérant…

Un espèce de lutin grillé en train de brûle… Un genre de seigneur de l’épouvante, en… 234 fois plus petit…

- Heu… C’est « ça » mon démon ?

- Hélas… Se contenta de répondre le petit être.

- Et… Tu t’appelle comment ?

- Gequa… Imaginez la honte que je me payais à l’école primaire…

- Et… Tu sais faire quoi ?

- Ho, si peu de choses, malheureusement… Je sais jouer du piano, du banjo, danser, chanter, je sais parler 345 langues, cuisiner 895 petits plats et créer de petites boules de feu.

- C’est génial tout ça…

- Comme vous dites…

Ce diablotin était passionnant… Et ainsi débutèrent mes folles aventures dans le monde d'Azeroth.